Road trip !
Ce sera donc une Lancer Evolution 5 GSR Satellite Silver de 1998 affichant 90500km. Elle a passé peu de temps en UK et n'a pas été convertie en MPH, cela me fait une bricole de moins à changer. Tout est d'origine dessus mis à part : Les jantes Advan plus larges et la monte pneumatique plus généreuse, des disques de freins sur bol à l'avant, un pare chaleur tuning sur le collecteur d'échappement, un turbo timer HKS et... un sapin senteur vanille !
Pour la récupérer, j'ai une démarche assez simple que j'ai appliqué sur mes deux achats d'Evo. Je monte une première fois voir l'auto sans aucune pression sur le voyage retour (pas de traversée en ferry ou dans le tunnel qui soit réservée, un vol retour assuré etc...). Si tout est OK, je prends les coordonnées bancaires du vendeur et je rentre en France. Je passe mon ordre de virement, je contacte mon assurance et je planifie le trajet de récupération de l'auto ! Il faut faire une confiance absolue au vendeur et cela limite la capacité de négociations, mais cette méthode me rassure.
Pour le premier voyage, mes parents qui n'avaient jamais été en Angleterre et ne parlent pas anglais ont profité de l'occasion pour faire un petit voyage. Cela m'a grandement limité les coûts et surtout, les longues heures de route sont moins monotones. Par la même occasion, j'ai pu tester le tunnel sous la Manche... Je n'apprécie pas vraiment le Ferry. Rien de particulier à signaler, 3 jours de voyage en tout, 1 jour aller en France, 1 journée en Angleterre sous la neige et 1 journée retour en France. Le vendeur et l'auto inspirent confiance. On passe même par le garage qui entretien l'auto The Racing Line, là aussi, ils inspirent confiance. Une fois l'Evo sur le pont, je constate que le châssis est dans un état impeccable, il n'y a pas la moindre trace de rouille ou de réparation.
Retour dans les Landes, le nouvel an passe, je booke le trajet de récupération pour fin janvier 2010. Cette fois, je ferai le trajet en Avion de Toulouse à Manchester, le vendeur me récupère pour aller chez lui à Halifax ou nous finaliserons la vente avant de rentrer par la route via le tunnel sous la Manche sur Toulouse. Le tout sur un week-end : départ le samedi matin et objectif de retour pour dimanche soir. Pour optimiser le trajet, faire des relais efficaces et briser la monotonie, je demande à un ami de m'accompagner.
Avion le samedi matin, rien à signaler, arrivée à Manchester, rien à signaler. Le vendeur nous récupère, on papote, dernier check de l'auto, tout est en règle, papiers !
Pour les papiers, j'ai édité un certificat de vente en version Française et Anglaise rédigé par mes soins. L'idée étant de rassurer le vendeur et l'administration. Pour le V5, je le laisse détacher le coupon de vente et je récupère le reste du document.
Départ Halifax, en avant pour 1500km et 15h de route. Enfin d’après le GPS, on verra si on rentre bien dans les temps. Oui parcequ'en 2010, il fallait un GPS depuis l'étranger, Waze ou Google Navigation ne suffisaient pas encore... Alors on m'a prêté un Iphone avec Tomtom installé dessus.
L'objectif de la journée est simple, atteindre Dover dans les temps, passer l’Euro-tunnel et trouver un hotel une fois en France pour se reposer quelques heures. La nuit tombe très vite mais les routes sont séches, la météo est clémente et le contournement de Londres se passe étonnamment bien. L’accès au train se fait sans encombre et les douaniers n'ont d'ailleurs pas vraiment contrôlé l'auto. Le trajet est rapide, il fait juste un peu frais dans le wagon, mais rien à voir avec l'inconfort d'une météo capricieuse en mer. Il n'y a pas
vraiment de risque que l'auto bouge non plus pendant le trajet.
Une fois sorti en France, la météo se fait plus maussade et fraîche. Pour noircir un peu plus le tableau, la radio braille des bulletins météo alarmistes et parle de chutes de neige etc... Nous décidons néanmoins de nous arrêter dans un hotel pour la nuit et repartir de bonne heure le lendemain.
7h du matin, nous démarrons, il reste une petite dizaines d'heures de route jusqu'à Toulouse. La traversée de Paris est assez simple, vu que nous circulons un dimanche et la seule difficulté réside dans l'approvisionnement en essence. L'Evo 5 GSR est un pur produit JDM et il y avait en 2010 cette rumeur qui courrait sur le taux d'octane à employer. Les Evos JDM étaient, d'après la rumeur, faites pour un carburant octane 100 et notre octane 98 présentait déjà une limite, il ne fallait donc surtout pas aller en dessous de cet indice ! Or, sur autoroute, toutes les stations ne proposent pas du SP98 et vu l'autonomie ridicule d'une Evo, il ne faut pas se montrer trop optimiste. Tous les 250km, nous nous arrêtons pour faire le plein par précautions, même si les 300 ou 350km sont envisageables. Une fois la routine assimilée, la route n'était pas compliquée mis à part la petite frayeur, de la neige à partir de la Corrèze, mais rien de méchant.
Arrivé à Toulouse, je m'engage dans le parking pour ramener mon ami à sa voiture. C'est à la sortie que j'ai expérimenté le premier piège à RHD : Pour sortir, il faut mettre son ticket dans la machine... à gauche de l'auto !!! Je tire le frein à main, je sorts de l'auto, je fais le tour, je mets le ticket dans l'automate. La barrière s'ouvre alors et je regagne le volant en petite foulée. C'est une fois installé alors que j'allais mettre la première que j'ai vu la barrière s'abaisser... saleté de timer ! Après un appel à la sécurité du parking, me voilà libre et garé quelques dizaines de minutes plus tard chez moi à contempler mon auto couverte de sel et de poussière.
Conduire une RHD en France ? On s'y habitue très vite. Une fois qu'on s'est éclaté les phalanges de la main droite en allant chercher le levier de vitesse dans la portière, on assimile vite qu'il est à gauche. On va confondre une ou deux fois les clignotants avec les essuies-glaces aussi. Passé les quelques milliers de kilomètres de mise en jambe, même les situations d'urgence et la piste se gèrent sans soucis. Le seul vrai aspect contraignant vient des intersections ou des ronds-points, la plupart du temps la voie nous oriente dans le sens de la marche et on se retrouve avec le montant gauche du pare-brise qui fait obstacle. Je passe sous silence les dépassements... avec une limitation à 80 km/h sur le réseau routier secondaire, on n'aura bientôt plus grand chose à doubler.
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